Quotation from Sigmund Freud “Je ne pense pas que la Palestine pourra jamais devenir un État juif” — Feb. 26 1930

En réponse à une demande pour qu’il signe une pétition condamnant les émeutes arabes (palestiniennes) de 1929 contre la colonisation sioniste.

Author : Thematics :
" " Cher Docteur,

Je ne peux faire ce que vous souhaitez.
Je me sens incapable de surmonter mon aversion à accabler le public avec mon nom et même ce moment critique ne me paraît pas le justifier. Quiconque désire influencer les masses se doit de leur donner quelque chose de vibrant et d’enflammé et mon sobre jugement sur le Sionisme ne le permet pas. Il est sûr que je sympathise avec ses buts, je suis fier de l’université de Jérusalem, et la prospérité de ses implantations me fait plaisir.
Mais, d’autre part, je ne pense pas que la Palestine pourra jamais devenir un État juif, ni que les mondes Chrétien et Islamique soient prêts à ce que leurs lieux saints soient sous contrôle juif. Il m’eut paru plus judicieux d’établir une patrie juive sur une terre moins chargée d’histoire. Mais je reconnais qu’un point de vue aussi rationnel aurait peu de chance d’obtenir l’enthousiasme des gens et le soutien financier des riches.
Je concède avec tristesse que le fanatisme infondé de notre peuple soit en partie à blâmer pour avoir éveillé la méfiance Arabe. Je ne puis cultiver de sympathie pour une piété mal dirigée qui transforma un morceau du mur d’Hérode en relique nationale offensant ce faisant les sentiments des autochtones palestiniens.

Jugez vous-même maintenant si, avec un tel point de vue critique je suis la personne qu’il faut pour conforter un peuple pris dans l’espérance d’une espérance injustifiée.

Votre respectueux serviteur."

Freud "
" "Dear Sir,

I cannot do as you wish.  I am unable to overcome my aversion to burdening the public with my name, and even the present critical time does not seem to me to warrant it.  Whoever wants to influence the masses must give them something rousing and inflammatory and my sober judgment of Zionism does not permit this.  I certainly sympathize with its goals, am proud of our University in Jerusalem and am delighted with our settlement's prosperity.  But, on the other hand, I do not think that Palestine could ever become a Jewish state, nor that the Christian and Islamic worlds would ever be prepared to have their holy places under Jewish care.  It would have seemed more sensible to me to establish a Jewish homeland on a less historically-burdened land. But I know that such a rational viewpoint would never have gained the enthusiasm of the masses and the financial support of the wealthy.  I concede with sorrow that the baseless fanaticism of our people is in part to be blamed for the awakening of Arab distrust.  I can raise no sympathy at all for the misdirected piety which transforms a piece of a Herodian wall into a national relic, thereby offending the feelings of the natives.

Now judge for yourself whether I, with such a critical point of view, am the right person to come forward as the solace of a people deluded by unjustified hope." "

Lien 

Freud's Letter to Dr. Chaim Koffler Keren HaYassod, Vienna: 26 February Lien 

#C128 Report a problem