Quotation from David HaCohen “Attaquer les ménagères juives … et écraser les œufs arabes qu’elles avaient achetées” — Nov. 15 1969

Leader du Mapai (parti «socialiste ») , lors d’un discours au secrétariat du Mapai, évoquant ses années étudiantes à Londres (1919-1922).

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 (texte recomposé)
" Je me souviens avoir été un des premiers de nos camarades [de l’Ahdout Ha'avoda] a aller à Londres après la 1ere guerre mondiale … Là, je suis devenu socialiste. … Quand je suis entré dans le Club des étudiants socialistes [à Londres], il y avait des Anglais, des Irlandais, des Juifs, des Chinois, des Indiens, des Africains – tous sous domination anglaise. Et déjà à cette époque je devais me battre avec mes proches camarades sur la question du socialisme juif, défendre le fait que je n’accepterais pas d’Arabes dans mon syndicat, la Histadrout, défendre la propagande auprès des ménagères pour qu’elles n’achètent pas aux boutiques arabes, défendre le fait que nous tenions des gardes sur les vergers pour empêcher les travailleurs Arabes d’y avoir du travail. […] Verser du kérosène sur les tomates arabes, attaquer les ménagères juives sur les marchés et écraser les œufs arabes qu’elles avaient achetées, prier les cieux pour que le Keren Kayemet [Fonds National Juif] envoie Hankin à Beyrouth acheter des terres aux propriétaires absentéistes et expulser les fellahs de la terre, acheter des douzaines de dunums d’un Arabe est permis, mais vendre – Dieu l’interdit – un seul dunam juif à un Arabe est interdit ; de traiter Rothschild, l’incarnation du capitalisme, de socialiste et de le qualifier de ‘bienfaîteur’ - tout cela n’était pas facile. Et malgré que nous l’ayons fait – peut-être n’avions-nous pas le choix – ça ne me plaisait pas. "
" I remember being one of the first of our comrades to go to London after the First World War … There I became a socialist … When I joined the socialist students – English, Irish, Jewish, Chinese, Indian, African – we found that we were all under English domination or rule. And even here, in these intimate surroundings, I had to fight my friends on the issue of Jewish socialism, to defend the fact that I would not accept Arabs in my trade union, the Histadrut; to defend preaching to housewives that they not buy at Arab stores; to defend the fact that we stood guard at orchards to prevent Arab workers from getting jobs there. … To pour kerosene on Arab tomatoes; to attack Jewish housewives in the markets and smash the Arab eggs they had bought; to praise to the skies the Kereen Kayemet [Jewish Fund] that sent Hanlon to Beirut to buy land from absentee effendi [landlords] and to throw the fellahin[peasants] off the land – to buy dozens of dunams from an Arab is permitted, but to sell, God forbid, one Jewish dunam to an Arab is prohibited; to take Rothschild, the incarnation of capitalism, as a socialist and to name him the “benefactor” – to do all that was not easy. And despite the fact that we did it – maybe we had no choice – I wasn’t happy about it. "

Ha’aretz, 15 novembre 1969.
Cité par Nur Masalha, Expulsion of the Palestinians, Institute for Palestine Studies, 1992, p. 25
Cité par Michel Warschawski, Israël Palestine, le défi binational , Textuel, 2001, p. 32, qui donne la date du 15 nov. 1968.

version anglaise:Lien 

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