Quotation from Nissan Rilov “C'était un acte de barbarie, il était difficile de qualifier cela autrement” — 1984

Artiste israélien expulsé de la Haganah sioniste après avoir témoigné ce ce qu’il avait vu en 1939.

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" Le premier acte consistait à labourer la terre pour affirmer le fait accompli. Ensuite la seconde action était engagée : chasser les Palestiniens du village, après avoir détruit leurs maisons. A vrai dire, c'est là que j'ai pris conscience de ce que l'on nous faisait faire. C'est près de chez moi qu'une telle opération a eu lieu (...) : des femmes palestiniennes se jetant avec leurs enfants contre nos tracteurs, contre les chevaux.
C'était un acte de barbarie, il était difficile de qualifier cela autrement. En fait, j'ai commencé à craquer réellement en 1939. Il régnait une véritable famine et les Palestiniens chassés de chez eux étaient les premiers touchés. Il arrivait parfois, la nuit, que certains d'entre eux se risquent à venir voler des légumes sur ces terres qui leur avaient appartenu. Ce qui déclenchait de nouvelles mobilisations contre ceux qui osaient toucher le bien des Juifs. Un coup de fusil pour une carotte ! La stratégie consistait à monter des embuscades dans les potagers situés hors des villages...
À cette occasion nous avons attaqué un paysan palestinien qui travaillait dans son propre champ. Evidemment, j'étais déjà peu motivé après les séances de destructions des villages que j'avais peu appréciées. Après ces exactions, on nous demandait de nous livrer à un véritable assassinat.

Version anglaise non trouvée "
" The first act was to plough the land to affirm the fait accompli. Then the second action was undertaken: to drive the Palestinians out of the village, after destroying their houses. To tell the truth, that's when I became aware of what we were being made to do. It is close to my home that such an operation took place (...): Palestinian women throwing themselves and their children against our tractors, against the horses.
It was an act of barbarism, it was difficult to describe it otherwise. In fact, I really started to crack in 1939. There was a real famine and the Palestinians who were driven out of their homes were the first to be affected. Sometimes, at night, some of them would dare to come and steal vegetables from the land that had belonged to them. This triggered new mobilizations against those who dared to touch the good of the Jews. A shot for a carrot! The strategy was to set up ambushes in the vegetable gardens outside the villages...
On that occasion we attacked a Palestinian peasant working in his own field. Of course, I was already little motivated after the sessions of destruction of the villages that I had little appreciated. After these exactions, we were asked to indulge in a real assassination.

Translated from french.
"

Maurice Rajfus. Retours d’Israël , L’Harmattan, 1987, p. 289 Akiva Orr, Lien 

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